L’ergonomie du site est très séduisante et nous permet
d’explorer les possibilités qu’ouvrent les outils numériques dans le traitement
mais surtout dans la présentation des data
qui intègrent les SIGs. Ce qui est remarquable est l’interactivité apporté
à la manipulation des data.
Ici sur une seule fenêtre nous pouvons croiser des
informations spatialisées et des graphiques associés. De plus, la carte évolue
dans le temps grâce au curseur en bas de la fenêtre.
Dans « Graph the TSP database », nous pouvons croiser les courbes et choisir
nous-mêmes les critères (villes et nombre d’esclaves par propriétaires par
exemple) :
Le seul problème à mes yeux est
que le site laisse l’internaute bien seul face à toutes ses données et qu’à
aucun moment à ma connaissance il n’y a problématisation. Le site reste
circonscrit au traitement de l’information mais pas à son interprétation.
Est-il alors destiné aux seuls spécialistes de la question de l’esclavage au
Texas ? Il aurait été souhaitable qu’un ou plusieurs essais soient
produits pour éclairer sur les tenants et les aboutissements d’un tel projet.
Quels sont les hypothèses qui ont prévalues à ce type de travail ? Quelles
en sont les conclusions temporaires?
Quels sont les perspectives de recherche ? On a parfois
l’impression qu’il s’agit aussi d’une « vitrine » qui expose un
produit alléchant et qui cherche à mettre en valeur l’équipe de recherche et
l’université qui chapeaute tout ça. Le système universitaire américain est
ainsi fait : il faut savoir se vendre dans le marché concurrentiel des
« colleges ». N’est-ce pas un travers possible de l’histoire numérique ?
En revanche on ne peut être qu’impressionné par les moyens importants mis en
place pour produire un tel site. Mais nous restons un peu au milieu du gué et
donc sur notre faim. En comparaison le site « the differences slavery
made » apporte un éclairage non seulement méthodologique mais aussi un
état des lieux des questions en jeu (dans Summary of argument).
Finalement l’intérêt que je vois
pour ce site est pédagogique : faire plancher les étudiants américains sur
l’esclavage à partir d’une base de données conséquente mais bien mise en
valeur. Je leur souhaite bien du courage !
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