lundi 3 décembre 2012

Usage(s) de Zotéro

J’utilise Zotéro depuis un an et si sa prise en main  est un peu fastidieuse au début, il faut bien admettre que sa maîtrise nous fait gagner un temps précieux par la suite. Il n’y a pas d’histoire sans référencement et la gestion des bibliographies, des notes infrapaginales, des sources écrites, des citations, bref de tout ce qui fait la « scientificité » de notre travail (en ce qu’elle permet le jugement des pairs) est un travail particulièrement fastidieux surtout si nous voulons le mener avec rigueur. Zotéro le permet et je vais en présenter certains aspects. Pour la présentation générale et ses différentes fonctionnalités visionner le clip sur Zotéro.org.
            Tout d’abord, il est nécessaire de faire tourner Mozilla firefox avant de lancer zotéro standalone. Comme j’utilise deux ordinateurs, un fixe et un portable, j’ai eu des problèmes de synchronisation au début et les exportations ne sont pas commodes. La solution que je recommande et d’installer firefoxportable sur une clé USB  et paramétrer Zotéro pour créer le répertoire sur la clé. Plus de problème depuis, Zotero est disponible partout !
            Il est nécessaire ensuite d’installer un plugin sur Firefox pour « aspirer » les références en un clic. Veiller toutefois à contrôler que tous les champs  soient correctement référencés, on a parfois des surprises. Cette facilité d’accumuler les références peut se révéler un piège à la longue. La profusion nécessite un travail de classement. Et le travail de hiérarchisation ne semble pas possible avec Zotéro : dommage qu’il n’y ait pas un système de favoris ou de marqueurs….  Pour la bibliographie concernant mon mémoire, j’ai commencé par créer des collections par thèmes. La difficulté est que bien des ouvrages couvrent différents domaines et que s’il est aisé de référencer le même ouvrage dans différentes collections, dès que l’on édite une bibliographie cela génère des doublons. Aussi la meilleure solution me semble t-il est de rassembler les références sur un thème large (par exemple « Cameroun ») et de taguer chaque référence (marqueurs) ce qui permet de les retrouver rapidement (par exemple : politique, fait religieux, anthropologie, histoire urbaine, histoire militaire, ouvrages généraux, UPC, Yaoundé, Bamiléké, Ewondo  ect…). Une autre solution consiste à marquer les ouvrages « connexes ». D’autre part, il me parait important de distinguer les références lues et immédiatement disponibles pour les notes infrapaginales, des références à consulter ultérieurement. Aussi j’ai crée une collection « à consulter » et qui constitue en quelque sorte un programme de travail.
            Le plugin pour Word est bien utile et remplace la fonction « insérer une note en bas de page ». Mais on peut toujours procéder par glisser-déposer. Malheureusement on ne peut pas faire apparaître les champs comme on le voudrait dans les citations, ces derniers étant sélectionnés à l’avance.  Par exemple, je référence aussi mes archives sur Zotéro (sources primaires, orales, imprimées…) mais il est impossible de faire apparaitre la côte de l’archive bien que le champ existe. Astuce : copier-coller la côte (complète !) dans le champ « auteur ».
            Il y a tout de même des problèmes dans l’édition. D’abord le choix des styles, anglo-saxons pour la plupart. Il faut aller chercher et importer des styles francophones sur des sites d’utilisateur. Pas commode ! Par défaut, j’utilise « infoclio francophone ». Mais le vrai souci est que parfois les citations apparaissent  avec une majuscule au début de chaque mot. Une perte de temps pour rectifier…
            Il y a un aspect que je n’utilise pas et qui mériterait sans doute que l’on s’y arrête, c’est le système d’annotation. A vos plumes … je cherche à intégrer mes annotations réalisés sous PDF. Pour cela il faut la version pro payante que je suis en train d’évaluer.
             Une dernière chose importante : en créant un groupe Zotéro vous pouvez partager vos références (le mien s’appelle « politisation et réseaux au Cameroun 1944-1962 ») et les consulter directement sur le net, votre standalone étant automatiquement synchronisé avec le site. J’ai déjà trouvé un site similaire « histoire du Cameroun » et pu ainsi télécharger des références et des PDF intéressants.

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