lundi 3 décembre 2012

Numérisation, gestion et exploitation informatisée d’un fonds d’archives.

Hi Folks ! I’m back from Africa. Time’s up to get cracking. Ma première contribution va traiter de l’utilisation de différents logiciels classiques dont la suite bureautique Microsoft dans le traitement et l’exploitation d’un grand nombre d’archives numérisées. Plusieurs chercheurs rencontrés en France et au Cameroun ont montré leur intérêt pour la technique que j’utilise.  Un constat tout d’abord, si tout le monde ou presque est familier avec ces logiciels, nous n’utilisons en général qu’une faible partie de leurs puissantes fonctionnalités. Pourtant, j’ai tendance à penser d’une bonne maîtrise de quelques logiciels de base vaut mieux qu’une prise en main souvent laborieuse de petits logiciels spécifiques à la durée de vie souvent limitée. On y gagne en efficience (temps + efficacité !).
Le recours à l’informatique dans mon cas s’imposait. Il n’est pas nécessaire d’être grand clerc pour comprendre que mon projet de mémoire sur le Cameroun colonial allait nécessiter des déplacements. Les sources sont éparpillées en différents lieux très éloignés les uns des autres : Paris, Aix en Provence et Yaoundé. Au vu des contraintes familiales, financières et professionnelles, il était clair que je ne pouvais pas exploiter les archives in situ. Il me fallait adopter des techniques modernes d’archivage par numérisation à l’aide d’un appareil photo numérique, d’un pied, et de quelques bons logiciels pour convertir les lourds fichiers JPEG en PDF correctement indexés par côte (Un PDF par cartons). La frustration qu’il y avait à ne pas étudier directement les documents originaux  est compensée par les facilités de la consultation sur ordinateur. Mais comment gérer efficacement l’accumulation de quelques 3000 clichés de documents d’archives?
Lors du dépouillement des archives; le tri sélectif des documents est fondamental et permet ensuite de gagner beaucoup de temps à la consultation.  Malheureusement, faute de temps, nous devons souvent nous contenter d’une lecture rapide en diagonale pour saisir la pertinence de tel ou tel feuillet. Une fois les lots constitués, nous pouvons passer à la numérisation : le pied garantit une stabilité du cadrage et il devient aisé de prendre une photo toutes les 3 ou 5 secondes. Il est impératif de régler l’appareil photo sur le mode « documents » et de choisir la meilleure résolution même si le JPEG est lourd. Une fois les fichiers récupérés sur l’ordinateur, je les ouvre avec Microsoft Picture Manager qui permet un traitement par lots : il est ainsi aisé de réorienter les photos et d’améliorer le contraste en un clic. Ensuite on fait un clic droit sur le lot de clichés sélectionnés qui permet de les basculer sur Microsoft Powerpoint obtenant ainsi une photo par page.

Il suffit ensuite d’exporter le document en PDF.  Nous effaçons alors le PowerPoint et toutes les photos qui ne servent plus à rien.  Le fichier PDF est léger ; aisément consultable et la qualité des photos optimale pour la lecture.
Lors de la lecture des PDF (de loin le plus gros du travail), j’utilise l’outil d’annotation d’Acrobate Reader pour mes prise de notes qui seront autant de marques pages.  Il est réellement dommage que nous ne puissions pas exporter les commentaires seuls. Les conseils sont les bienvenus.

Au niveau méthodologique, l’éclatement des sources écrites, leur caractère incomplet et lacunaire, le fait qu’il n’y ait quasiment aucune série complète qui vienne éclairer certains points, complexifie la tâche du chercheur et l’oblige à gérer l’accumulation d’informations très disparates (c’est surtout vrai pour les archives camerounaises qui sont peu ou mal classées).  Le travail d’indexation par les commentaires (ou mots clés) ne suffit pas. On risque de se noyer devant la masse des informations. Il faut sélectionner, hiérarchiser les données en un  système de  prises de notes qui se doit d’être à la fois pratique et facilement exploitable mais aussi pertinent, c'est-à-dire qui permette de donner une cohérence à l’ensemble.
A cet effet, Microsoft One note (http://office.microsoft.com/fr-fr/onenote/) est un intéressant outil de prise de note multimédia et multi sources. C’est un fait un classeur où on peut créer autant d’onglets et de sous-onglets que l’on veut, correspondant chacun à une thématique. Mon plan de mémoire se retrouve peu ou prou dans l’organisation du classeur mais je conseille d’organiser avec des thématiques plutôt que des titres et sous titres de sections toujours sujet à remaniement ( j’ai fait l’erreur !). Je peux dans chaque feuillet inclure du texte, des captures d’écrans, les commentaires d’archives, des photos, des vidéos, des liens hypertextes, des références bibliographiques (avec Zotéro), des questionnements divers… qui seront autant de points d’appuis pour la rédaction du mémoire. L’explorateur de documents est précieux : un fait particulier, une date, un personnage, un lieu, peut être retrouvé en quelques secondes.  


A bientôt…

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