lundi 3 décembre 2012

Usage(s) de Google earth


Comme certains d’entre vous et dans le cadre de mes enquêtes de terrain, j’utilise Google Earth pour repérer les lieux d’archivages, mes points de chute et la localisation de différents témoins et personnes ressources. La connaissance de Yaoundé capitale d’Afrique tropicale n’est pas aisée car la plupart des rues n’ont pas de noms (Il n’a que des boites postales et pas d’adressage…) et il n’y a pas de plan précis de Yaoundé en circulation. Tout le monde se repère par rapport à des édifices remarquables (administrations, églises, ministères, stades…) et des quartiers  aux multiples dénominations et au contour flou (ce qui rend la course en taxi très fun pour les gens peu pressés…). D’ailleurs l’adressage de certains quartier dans Google Earth est fantaisiste (exemple « quartier Bassa ») et témoigne plus des représentations des contributeurs que d’une vision partagée des choses…  La  « google earth community » semble être un modèle collaboratif façon wikipedia (à vérifier…). D’autre part la définition des images satellitaires pour l’Afrique ne sont pas excellentes (beaucoup de nuages et photos déjà anciennes). Signalons la possibilité d’afficher la date des photos ce qui est une fonction importante car toute représentation spatiale est saisi à l’instant « t ». 

Voyons un deuxième aspect plus pédagogique. Google Maps fait parti à l’évidence de ces quelques logiciels incontournables pour l’enseignement de la géographie, de l’histoire mais pas exclusivement.  Ma très modeste contribution ici sera de vous faire partager mon expérience d’enseignant dans l’emploi de Google Earth en sachant qu’un nombre non négligeable d’entre vous enseigneront d’une façon ou d’une autre.  Professeur des écoles depuis pas mal d’années je gère le réseau informatique de mon école depuis 1999. D’autre part en 2006, j’ai eu la chance d’être doté d’un Tableau Blanc Interactif (TBI) connecté au réseau ce qui m’a permis d’intégrer pleinement les TICE dans ma pratique de classe. De cette situation privilégiée , il me faut faire un constat : l’intégration et l’usage des TICE à l’école primaire et au collège s’avère compliqué pour des raisons de formation initiale, de maintenance, d’accès aux postes, d’encadrement, du renouvellement  permanent des matériel et des logiciels et aussi d’emploi du temps (c’est surtout vrai pour le collège). Bref il faut être motivé. Par chance Google Earth bien qu’en constante évolution fait figure de valeur sûre et je ne peux qu’encourager son usage. Comme je travaille avec des petits (de 7 à 11 ans) , mon approche est aux antipodes de celle présentée ici  http://www.youtube.com/watch?v=VCts13a9Ykg. Les principaux outils utilisés sont simples : le Zoom , le navigateur, la caméra pour changer d’angle de vue,  les marqueurs (pins), l’appareil photo, l’outil trajet pour mesurer.  Je travaille souvent sur le très local (le quartier) et les différentes représentations spatiales. En utilisant les différents outils, les élèves font du repérage  en lien avec la thématique en œuvre :  ils peuvent tracer des trajets et colorier des surfaces (Urbain/rural, résidentiel/industriel ect…). Tout ceci peut et doit être raccroché avec d’autres domaines d’apprentissages : mathématiques (mesures, géométrie), EPS (Tracer dans la cour un circuit polygonal de 200m pour la course longue…), éducation civique (tracer le trajet à pied jusqu’au Gymnase et repérer les endroits dangereux pour le piéton. On va ensuite sur le terrain pour valider), préparer la sortie de fin d’année etc.… En histoire, la fonctionnalité Street View  est particulièrement intéressante quand elle s’agit de comparer des images  anciennes (les municipalités les fournissent à foison) avec celle d’aujourd’hui témoignant ainsi de l’historicité des lieux dans lesquelles ils vivent. Ce ne sont que quelques idées livrées en vrac, il y a beaucoup à faire en la matière. Elles peuvent sans nul doute être adaptées aux plus grands.
Christophe RALITE

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