Comme certains d’entre vous et
dans le cadre de mes enquêtes de terrain, j’utilise Google Earth pour repérer les
lieux d’archivages, mes points de chute et la localisation de différents
témoins et personnes ressources. La connaissance de Yaoundé capitale d’Afrique
tropicale n’est pas aisée car la plupart des rues n’ont pas de noms (Il n’a que
des boites postales et pas d’adressage…) et il n’y a pas de plan précis de
Yaoundé en circulation. Tout le monde se repère par rapport à des édifices
remarquables (administrations, églises, ministères, stades…) et des
quartiers aux multiples dénominations et
au contour flou (ce qui rend la course en taxi très fun pour les gens peu pressés…).
D’ailleurs l’adressage de certains quartier dans Google Earth est fantaisiste (exemple
« quartier Bassa ») et témoigne plus des représentations des
contributeurs que d’une vision partagée des choses… La « google
earth community » semble être un modèle collaboratif façon wikipedia (à vérifier…).
D’autre part la définition des images satellitaires pour l’Afrique ne sont pas
excellentes (beaucoup de nuages et photos déjà anciennes). Signalons la
possibilité d’afficher la date des photos ce qui est une fonction importante
car toute représentation spatiale est saisi à l’instant « t ».
Voyons un deuxième aspect plus pédagogique.
Google Maps fait parti à l’évidence de ces quelques logiciels incontournables
pour l’enseignement de la géographie, de l’histoire mais pas
exclusivement. Ma très modeste
contribution ici sera de vous faire partager mon expérience d’enseignant dans
l’emploi de Google Earth en sachant qu’un nombre non négligeable d’entre vous
enseigneront d’une façon ou d’une autre.
Professeur des écoles depuis pas mal d’années je gère le réseau
informatique de mon école depuis 1999. D’autre part en 2006, j’ai eu la chance
d’être doté d’un Tableau Blanc Interactif (TBI) connecté au réseau ce qui m’a
permis d’intégrer pleinement les TICE dans ma pratique de classe. De cette
situation privilégiée , il me faut faire un constat : l’intégration et
l’usage des TICE à l’école primaire et au collège s’avère compliqué pour des
raisons de formation initiale, de maintenance, d’accès aux postes,
d’encadrement, du renouvellement permanent
des matériel et des logiciels et aussi d’emploi du temps (c’est surtout vrai
pour le collège). Bref il faut être motivé. Par chance Google Earth bien qu’en
constante évolution fait figure de valeur sûre et je ne peux qu’encourager son
usage. Comme je travaille avec des petits (de 7 à 11 ans) , mon approche est
aux antipodes de celle présentée ici http://www.youtube.com/watch?v=VCts13a9Ykg.
Les principaux outils utilisés sont simples : le Zoom , le navigateur, la
caméra pour changer d’angle de vue, les
marqueurs (pins), l’appareil photo, l’outil trajet pour mesurer. Je travaille souvent sur le très local (le
quartier) et les différentes représentations spatiales. En utilisant les
différents outils, les élèves font du repérage en lien avec la thématique en œuvre : ils peuvent tracer des trajets et colorier des
surfaces (Urbain/rural, résidentiel/industriel ect…). Tout ceci peut et doit
être raccroché avec d’autres domaines d’apprentissages : mathématiques
(mesures, géométrie), EPS (Tracer dans la cour un circuit polygonal de 200m pour
la course longue…), éducation civique (tracer le trajet à pied jusqu’au Gymnase
et repérer les endroits dangereux pour le piéton. On va ensuite sur le terrain pour
valider), préparer la sortie de fin d’année etc.… En histoire, la
fonctionnalité Street View est
particulièrement intéressante quand elle s’agit de comparer des images anciennes (les municipalités les fournissent à
foison) avec celle d’aujourd’hui témoignant ainsi de l’historicité des lieux
dans lesquelles ils vivent. Ce ne sont que quelques idées livrées en vrac, il y
a beaucoup à faire en la matière. Elles peuvent sans nul doute être adaptées
aux plus grands.
Christophe RALITE
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